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Varier les plaisirs

Un des trucs que j’adore avec la poterie c’est qu’il n’y a jamais de routine…
Par rapport à l’encadrement par exemple même si on a des variantes on reste quand même dans un cadre c’est le cas de le dire !

Ce week-end j’ai beaucoup fabriqué pour préparer un peu de choix pour la fin d’année et j’ai utilisé pas moins de 3 techniques très différentes… Je vous explique ?

Le tournage

J’aurai même pu lui mettre un T majuscule, c’est ce que je fais le plus et d’ailleurs heureusement car il faut beaucoup tourner pour juste savoir tourner et ensuite il faut encore beaucoup tourner pour vraiment maitriser la chose et encore il faut beaucoup tourner pour pouvoir tourner des pièces toujours plus grandes
Par exemple moi ce que je ne sais pas encore faire en tournage, mais je m’en approche, c’est d’assembler deux grandes pièces tournées ayant exactement le même diamètre en haut pour en faire une pièce encore plus grande…

Donc ce week end j’ai tourné… des maxi boliettes (qui peuvent servir de plats à gratin aussi par exemple) et des saladiers dont certains de taille fort généreuse 😉

La plaque

C’est la technique avec laquelle je réalise mes assiettes plates, c’est beaucoup moins simple qu’il n’y parait, il faut commencer par étaler la terre (comme une pâte à tarte par exemple) de façon très homogène et régulière, sans aucun à-coup.
Puis il faut s’assurer qu’il ne reste aucune bulle d’air, lisser parfaitement les surfaces, donner la forme qu’on souhaite aux bords de l’assiette…
Et faire sécher super à plat car même en prenant des précautions, la terre cette coquine peut se voiler ou se fendre en séchant

Les assiettes c’est beaucoup plus difficile et coûteux qu’il n’y parait, c’est vraiment le truc où on se dit, c’est facile ça va vite et où c’est exactement tout le contraire !

Croyez-moi si je vous dit que c’est plus long de faire une assiette plate à la plaque qu’un bol sur le tour !

5 assiettes à dessert mais seulement 3 si on mets des assiettes normales

En plus comme on est sur des diamètres assez grands on manque vite de place dans l’atelier. On ne peut pas les empiler crues même si elles sont sèches (risque de casse), ensuite elles prennent beaucoup de place dans le four, il faut avoir de nombreuses étagères de four pour les faire cuire et multiplier ce matériel fera consommer plus d’électricité à mon gros Marcel qui est déjà pas mal gourmand de base !

Et je ne vous parle pas de l’émaillage d’une assiette qui lui aussi est plus délicat qu’il n’y parait… Bref une assiette c’est une vraie belle pièce de potier !

L’assemblage de plaques

La plaque permet aussi la fabrication de pièces en volume, en effet si on maitrise le collage de plaques on peut assembler des parties horizontales et verticales, c’est comme ça par exemple que j’ai fabriqué cette nouvelle pièce ce week end… mon plat à oreilles.

Cette technique est assez subtile, le collage c’est toujours quelque chose qu’il faut faire avec grand soin et surtout pas n’importe quand, il ne s’agit pas d’étaler et hop dans la foulée de coller… Non on étale, on réalise les formes dont on aura besoin puis on laisse sécher notre terre mais attention, pas trop il ne faut pas louper LE bon moment pour assembler correctement, la “consistance cuir” on appelle ça dans notre vocabulaire. On va pouvoir alors réaliser les soudures le plus proprement possible en sachant qu’on reviendra nettoyer à l’éponge quand le plat sera sec

Plat à oreilles

Et là je ne vous parle que de la fabrication des pièces dans les grandes lignes on abordera les autres étapes dans de futurs articles si ça vous fait plaisir 😉

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